Hello !

Aujourd’hui, je reviens avec une journée de détox digitale, sans smartphone et sans aucun écran !

C’est une habitude que j’ai prise, chaque dimanche, de me déconnecter le plus possible, et même après des années, c’est toujours un vrai challenge !

Pourtant, nous avons tous besoin de ces phases de déconnexion.

Pourquoi faire une détox digitale ?

Nous passons environ 5 heures par jour sur internet.

42% d'entre nous consultent leur smartphone dans les 30 minutes après leur réveil.

Tous les chiffres sur le niveau de connexion des français sont de cet acabit. On ne sait plus vivre sans internet !

Je suis très loin de penser que la situation est toute noire, puisque mon propre travail se déroule à 100% en ligne, mais il faut avouer que nous ressentons tous à un moment ou un autre que nous sommes surconnectés.

Et cette surconnexion a de nombreuses conséquences :

technostress, ou stress numérique (oui, le stress causé par une trop grande utilisation de nos smartphones, tablettes et ordinateurs chéris a même un nom pour lui tout seul !)
addiction
isolement
troubles du sommeil...

Aujourd’hui, il est donc important de savoir se désintoxiquer des écrans, et prendre du temps loin d’eux le plus régulièrement possible.

Voici comment se déroule une journée de détox digitale chez moi.

Une journée de détox digitale

Comme je l’ai dit, ma journée de prédilection pour me déconnecter, c’est le dimanche. Ce jour-là, je range mon smartphone dans ma table de chevet dès le matin, et je fais de mon mieux pour l’oublier !

C’est le moment idéal pour traîner au lit en rêvassant, en pensant à mes dernières idées de balades, ou encore en visualisant la journée telle que je voudrais qu’elle se déroule.

En prenant mon petit déjeuner, moment où je lis mes e-mails et où je me promène sur Instagram d’habitude, j’ouvre mon roman en cours :) Ce rituel est tellement plus slow… En général, le moment lecture se poursuit pendant une bonne partie de la matinée.

À midi, je demande à mon mari de ne pas mettre en route la série qu’on regarde d’habitude. Ça le perturbe toujours un peu : “Mais qu’est-ce qu’on fait alors ?” On discute, bien sûr ! J’ai été élevée dans une famille où on ne regarde pas la télé à table, lui si… Je reviens à mes sources !

L’après-midi, je ne manque pas de choix, en fonction de la météo : une bonne marche de 2 heures, une sieste à l’ombre d’un arbre, encore un peu de lecture (je suis accro et je lis plusieurs livres en même temps, que voulez-vous ^^), coloriages ou puzzles, voir la famille ou les amis, jouer avec mon chat… Soudain, on se rappelle de toutes ces activités qui ne nécessitent pas la wi-fi !

Le soir, c’est là que le manque se fait le plus ressentir, la journée deviendrait presque longue. Pourquoi ne pas organiser un moment cocooning ? On se prépare un masque à l’argile, on plonge dans un bon bain, on profite de la douce caresse de son exfoliant, on s’enivre du parfum de notre baume corporel préféré… Le tout, sans être distraite par la dernière série à la mode, on profite à fond de cet instant précieux !

Et avant de s’endormir… Vous avez deviné, encore un peu de lecture ^^

Les effets d’une journée de détox digitale

Après une journée complète de déconnexion, je fais face à une prise de conscience difficile : j’ai du mal à l’admettre, mais mon smartphone est vraiment omniprésent dans mon quotidien, et j’en suis dépendante. J’en reparlerai dans la section suivante, à propos des difficultés rencontrées.

Parmi les effets positifs, j’ai l’impression d’avoir beaucoup plus de temps, que les journées ont des heures supplémentaires.

Et c’est facile de comprendre pourquoi : c’est tellement facile d’enchaîner une vidéo avec la suivante, un épisode de série puis la moitié de la saison… On ne voit littéralement pas le temps passer, on tombe dans une dimension parallèle où le temps n’est qu’une barre de progression en bas d’un écran.

Sans smartphone, on revient dans la vraie vie, dans le temps présent, exempt de spécialistes dont le travail est de nous retenir le plus longtemps possible sur leur réseau social.

Et effectivement, je me sens moins stressée.

Il n’y a pas ce satané fil d’abonnement qui se remplit de contenus plus vite que je ne peux en consommer (c’est le concept de “Piscine à débordement”, cette source de contenu infini qui nous appelle irrésistiblement, abordé dans l’ouvrage “La méthode Make Time”). Il n’y a pas cette boîte mail que je voudrais tant faire revenir à zéro.

Je me suis détachée depuis longtemps d’un réelle FOMO (Fear Of Missing Out, la peur de manquer une info importante). J’ai pris conscience qu’il était parfaitement irréaliste de vouloir lire/voir tout le contenu du web au fur et à mesure qu’il est mis en ligne, même en me cantonnant aux sources qui m’intéressent.

Mais je ne peux pas m’empêcher de ressentir un certain “poids”, quand je vois toutes les vidéos intéressantes qui s’accumulent dans l’onglet “Abonnement” de YouTube, par exemple. Comme une pression de devoir les “écouler”.

Pendant ces journées où je ne sors même pas mon téléphone de son tiroir, bye bye la pression ! Je n’y pense même pas, et me plonge avec délectation dans un excellent roman :)

Une journée de déconnexion : les difficultés

Obstacle n°1 : Mes propres réflexes

En fait, je me rends compte que ma plus grande difficulté, c’est de lutter contre mes réflexes. Combien de fois dans la journée je me dis “Je vais chercher telle info sur internet", “je vais vérifier la météo”, “je vais regarder les horaires de la médiathèque”, “je vais regarder si j’ai reçu ce mail que j’attends” etc. ? Un nombre incalculable de fois.

Au point qu’à la fin de la journée, je me dis que j’ai un vrai problème ! Que je suis tellement accro qu’il ne se passe pas une demi-heure sans que je m’invente une tâche à réaliser sur un écran !

Il y a une telle habitude qui s’est installée, simplement par facilité. Toutes les infos que je pourrais bien vouloir consulter sont à portée de clic. Du coup, au quotidien, il n’y a plus de filtre entre la survenue d’une pensée, et le passage à l’action.

J’aime que la déconnexion me force à me rendre compte qu’il n’y a généralement pas de raison valable pour interrompre ce que je suis en train de faire pour “vérifier ce truc vite fait”.

Obstacle n°2 : Tout réinventer

J’ai beau avoir des tas d’idées de choses à faire lors de mes journées de détox digitale, faire face soudain à une certaine forme de vide est difficile.

Ce n’est pas l’ennui le problème. C’est le fait de devoir prendre des décisions qu'on n'a pas eu à prendre depuis longtemps.

Je m’explique.

Disons que le dimanche, après le déjeuner, j’ai l’habitude de regarder une série. Je n’ai pas de questions à me poser, la force de l’habitude est en place : j’allume Netflix et je regarde la télé.

Maintenant, disons que je suis en détox digitale. Nous sommes dimanche, j’ai fini mon déjeuner et ma vaisselle, je me pose sur le canapé et… ah mais non, j’ai dit pas de télé ! Du coup, il faut que je décide de ce que je vais faire pour l’heure qui vient !

Ça vous paraît peut-être très bête dit comme ça, mais c’est une sensation à laquelle j’ai été pas mal confrontée ! Chaque habitude (et on en a des paquets, tout au long de la journée), est chamboulée. Il faut réinventer tout son fonctionnement, et ce n’est pas si facile que ça en a l’air !

Obstacle n°3 : Limitation

Parfois, je sens la colère monter contre cette stupide détox digitale.

On est dimanche, c’est le jour où je peux planifier ma semaine, traiter un peu de paperasse perso, contacter telle ou telle personne pour lui demander des nouvelles… et je ne peux pas.

Et cette sensation de ne pas pouvoir, grrrrrr ! Vous savez ce que ça me rappelle ? Quand on est gosse et que nos parents décident tout à notre place.

J’ai l’impression qu’on m'empêche de faire quelque chose, et vous le savez bien… plus c’est interdit, plus on a envie de le faire ^^

En tout cas, c’est une expérience très intéressante, j’aperçois des morceaux de ma personnalité qui ne s’expriment pas dans la vie de tous les jours !

Quand je sens cette frustration monter, c’est un signal que je suis en train de passer à côté de tout le but de la manœuvre, alors j’essaie de plutôt voir toutes les possibilités ouvertes par cette seule et unique journée de déconnexion :)

La détox digitale, ça vaut le coup ?

Alors, convaincues par mon expérience ? Malgré ces difficultés, qui nous apprennent des choses édifiantes sur nous-mêmes, je trouve que les bénéfices d’une journée de déconnexion sont à expérimenter au moins une fois. Et si possible, régulièrement !

Pour ma part, j’essaie de vraiment de me reconnecter à ma “Laurence intérieure” (Laurence c’est ma mère, elle n’a pas de smartphone et sait à peine se servir d’internet). De me mettre dans la peau d’une personne qui n’a absolument pas besoin de tout ça pour mener sa routine quotidienne.

Parfois, je l’envie de cette tranquillité.

Et vous, quelle expérience de la détox digitale ?